Il y a dix ans Beijing. Le World Wide Web en était à ses tous premiers balbutiements. Si le Web a fait bien du chemin depuis, les inégalités entre les femmes et les hommes persistent et signent dans les communications numériques. Mais il ne s'agit là que de la pointe électronique d'un iceberg qui s'enfonce profondément dans le tissu social de toute l'humanité.
Si vous avez cliqué sur le premier lien de ce billet, vous aurez abouti à une page pour le moins spartiate. Pas de flash, pas même de gif animé. Histoire de se rappeler qu'à peine une décennie plus tôt le Web était essentiellement de l'écrit et des hyperliens.
Histoire aussi d'attirer votre attention. Bien que Beijing se voulait l'amorce d'une ère nouvelle vers l'égalité pour les femmes, il y a bel et bien eu formation d'un fossé numérique entre les hommes et les femmes. Or l'accès aux technologies de l'information et des communications (TIC) rendu plus facile grâce à l'Internet et en particulier au Web, aurait pu être un facteur de développement sexopositif.
Il a été prouvé que les perspectives sexospécifiques doivent être intégrées à la fois aux politiques et aux actions afin d'en faire des outils fiables et efficaces du changement social; mais cet aspect est souvent négligé dans le développement des TIC. Ces technologies sont devenues des outils importants du changement social.Miser sur la parité hommes/femmes est pourtant un choix logique. Le sexisme est en effet un système qui gangrène les société avec ses effets culturels, sociaux et économiques déstructurants.
Malgorzata Tarasiewicz. Prendre en compte les inégalités entre les sexes.
Seuls des changements en profondeur peuvent en venir à bout. C'est ce que des femmes vont rappeler, à compter d'aujourd'hui, tout au long du relais de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité.
Un relais que l'on pourra suivre sur le Web.
À lire aussi
- Hommes, femmes et salaires: devinez qui a les plus élevés? - 08/03/09
- Sharon McIvor: symbole du sexisme du gouvernement Harper - 10/10/08
- Le condom féminin boudé par les autorités américaines - 17/07/08
- Même la paix est une affaire d'hommes, bordel! - 21/06/08
Citer Madame Tarasiewicz est un peu hors contexte dans ce cas-ci. L'écart des TIC se matérialise de manière différente selon les sociétés et les usages. Il ya probablement actuellement plus de 75% des blogues qui sont pilotés par des femmes ou des adolescentes. Ce à quoi fait référence Mme Tarascievicz, c'est que les nouvelles technologies dans la plupart des sociétés conservatrices on reproduit les schémas traditionnels de structures d'emploi. Ici la globalisation du phénomème à tous les usages des technologies est approprié pour le discours du 8 mars, mais demeure une réalité partiale.