Imaginez, à l'échelle mondiale, une journée de salaire versé pour le développement 
, une fois chaque année, d'ici 2015, date fixée par l'ONU pour l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Avez-vous une idée de la somme que cela représenterait ? Cliquez ici pour une version audio de ce billet .
Il y a environ 300 millions d'internautes dans 13 pays riches . Imaginons que le tiers de ces internautes ont un travail rénuméré et font don d'une journée de salaire, et que la moyenne – très conservatrice – de leurs dons est de
100$ canadiens, cela ferait un montant de 10 milliards de dollars
canadiens (6,3 milliards d'euros ou 8 milliards de dollars américains)
pour l'aide au développement.
Personnellement, je m'engage à doubler la mise. J'imagine que Bill Gates, et chacune des autres 199 personnes les plus riches de la Terre, pourraient au moins la tripler.
La date cette journée de salaire pour le Monde, que je souhaite imitée par le plus grand nombre, sera le 26 décembre, à la mémoire des 300 000 victimes du tsunami, en date du 2 février 2005, en très grand nombre des pauvres . Cette date rappelle aussi le plus formidable élan de générosité de mémoire humaine, dans lequel la blogosphère a joué un rôle non négligeable.
Bien sûr, cela n'exclut pas l'idée d'une taxe mondiale contre la pauvreté. Il s'agit ici de recréer chaque année un élan planétaire de générosité, lequel élan, en plus d'alimenter d'une somme non négligeable des actions concrètes pour la santé , l'éducation, des initiatives économiques, etc, deviendrait un puissant levier soulevant peu à peu l'imaginaire collectif planétaire et amenant, avec la force de la pression populaire, une meilleure répartition de la richesse dans le Monde.
Quelques idées sur la façon dont pourrait se condrétiser cet effort mondial
D'abord un nom pour cette journée. Pourquoi pas Une journée pour le Monde. One Day for the World et toute traduction inspirée dans les autres langues ?
Comment cela fonctionnerait-il ? Voici deux possibilités : excluant, bien entendu, ceux qui ont besoin de chaque journée de leur salaire, encore plus ceux pour qui le salaire est tel que cela serait indécent de leur demander de contribuer – quoiqu'un seul sous donné cette journée-là d'un salaire même misérable est déjà beaucoup pour simplement se sentir solidaire – chaque individu pourrait de lui-même verser le montant à un fonds mondial ou à une cause de son choix. Les syndicats, là où ce droit fondamental peut s'exercer, et les entreprises pourraient s'entendre sur une retenue directe au montant de la paie et sur l'organisme bénéficiaire. 
À qui serait versée l'argent ainsi donnée ? Certaines entreprises pourraient s'engager à verser directement le salaire de leurs employés qui le demandent à un organisme international. Pour ma part, je souhaiterais que les montants soient versés à la Fondation des Nations-Unis. Mais ce sont là des détails qui peuvent se régler entre gens de bonne volonté.
Cette idée soutient-elle un projet réaliste ? Tout à fait. Souvenez-vous de John F. Kennedy lançant, le 25 mai 1961, l'ambitieux programme spatial qui devait mener l'homme à marcher sur la Lune le 20 juillet 1969. L'Humanité a deux ans de plus devant elle pour atteindre et dépasser les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Vague de fonds
Imaginez chaque année la progression de cette vague mondiale de générosité qui débuterait quelque part dans le Pacifique, gagnerait en hauteur à mesure qu'elle déferlerait sur l'Australie, l'Asie, l'Europe, l'Amérique... Et si l'on pouvait en suivre la progression sur un site Web dans les langues du Monde, grâce à une collaboration internationale...
Voilà. C'était mon battement d'ailes. Je compte désormais sur l'effet Papillon.
I have a dream.
Les 300 000 victimes du tsunami, inspiratrices de cette vision, ne seront pas mortes en vain si elle se concrétise.
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Quotidien Durable .Com - 2005 année du micro-crédit : "une « première étape à réaliser pour la reconstruction d'un système économique global. »). Quoique je salue chaleureusement toute initiative individuelle, personnellement, je préfère de loin les initiatives collectives. Je penche même de plus en plus en faveur d'une péréquation universelle.Quand au micro-crédit, c'est une excellente idée s'il y a des projets collectifs l'accompagnant allant dans le sens d'un commerce plus équitable, comme l'a si bien compr"